Cécile Méba fait partie de la vague des artistes togolais qui insufflent une nouvelle dynamique à la musique gospel au Togo. Discrète et ouverte d’esprit, Cécile se laisse découvrir ; et sans protocole.

Interview. Comment pouvons-nous vous reconnaître ?

Cécile Méba : Je suis née Simtagna Cécile Hodalo épouse Meba alias « Cécile Meba », artiste togolaise de la chanson gospel. Je suis dans ma huitième année d’évangélisation via la musique gospel. Je rends grâce à Dieu Tout Puissant celui là même qui m’a séduit par sa parole sainte pour l’éternité .Ensuite merci à tous ceux qui m’ont aidé en décelant très tôt ce talent en moi et m’ont encouragé à l’embrasser pour la gloire du Père Céleste .Parler de mon parcours musical devient pour moi une autre dimension d’inspiration d’autant plus je suis arrivée dans ce domaine par une forte inspiration dès mon bas âge ; surtout je me rappel toujours quand ma maman me disais que même dans mes sommeils je dansais s’il y a la musique et souvent quand je suis malade, il a fallu qu’on me joue de la musique pour que je sois guérie. Plusieurs année plus tard après mes études secondaires et surtout après avoir reçu Jésus Christ comme mon Seigneur et mon Sauveur ; j’ai intégré un groupe musical de l’Eglise des Assemblées de Dieu basée à Lomé quartier Djidjolé. Un jour je décidai d’évoluer en solo puis que j’avais pratiquement déjà mes propres compositions .Premier essaie en studio je fus sortie gagnante avec un album de six titres intitulé Mawu nyo en langue maternelle « Esso woé déou » .C’était le 24 juin 2005. Inspirée davantage par l’esprit divin je continue dans cette lancée par consoler les cœurs meurtris et désespérés. Dans la foulée je reçois quotidiennement des témoignages d’ici et d’ailleurs et cela me réconfortaient et m’encourageaient pour mieux faire pour la conquête des âmes. En 2007, Dieu aidant dans cette lourde tâche, j’ai réussi à accoucher mon second bébé musical avec 10 titres baptisé « N’labalè » ou Merci, et s’en suivra le 3èm album en 2010 dénommé « face à face » en langue Kabyè nya yo ma yo. Et cet opus me confirme dans ma carrière et dans ma mission d’évangélisation ce qui m’a conduit à faire une tournée nationale de promotion surtout avec les recettes venant de mes ventes d’albums et de concerts dédicaces.

Quelle différence faites-vous entre le gospel et la musique religieuse ?

A mon avis, le gospel c’est l’évangélisation par la chanson. La musique religieuse est plutôt une musique de louange ou d’adoration pour rendre gloire au créateur.

A quel (le) artiste vous vous identifiez ?

J’écoute très souvent presque tous les grands noms de la musique gospel mais ceux de la world music à l’instar de Céline Dion, Fifi Rafiatou etc.

Qu’est ce que vous écoutez comme musique ?

J’écoute la musique slow aussi bien que les chansons d’adorations.

Qu’est ce qui fait votre originalité ?

Ma musique est empreinte d’originalité puisée bien évidemment de la musique du folklore du terroir, de la nature qui nous entoure, de ma vie de tous les jours, surtout de la lecture biblique et des prêches des hommes de Dieu.

Ceux qui vous connaissent, que disent-ils de votre musique ?

Ceux qui me connaissent, loin d’être seulement mes fans sont aussi mes conseillers et me montrent toujours les voies pour y arriver. J’ai beaucoup de soutien, sinon, j’allais raccrocher depuis. Vous avez 3 albums à votre actif. Mais en même temps plusieurs artistes qui sont dans le même cas que vous se plaignent de la mévente.

Comment faites-vous pour sortir les albums quand bien même vous dites que vous n’avez pas les moyens ?

C’est Dieu qui me procure les moyens, surtout avec mes petits efforts. Il faut quand même dire que je ne fais pas la musique pour forcément avoir de l’argent. Ma philosophie est autre. Mon objectif premier est d’apporter l’évangile à toute l’humanité pour un changement spirituel.

Que faites vous à part la musique ?

Oh ! Comme le déclare la Bible que celui qui n’a pas travaillé qu’il ne mange pas non plus, fort de cette parole je me bats pour tailler une place au soleil avec de petites affaires dans les alimentations générales bien que je suis en plein temps dans la musique .

Jouez-vous un instrument ?

Ah ! Quelle question pas du tout envie de vous répondre mais revenez d’ici fin 2012 pour la réponse car je m’entraine pour l’heure en Piano.

L’artiste togolais que vous trouvez original ? Et pourquoi? J’apprécie tous les genres musicaux ; et donc je n’ai pas de préférence en tant que tel. Malgré tout, je m’inspire toujours de la musique togolaise dans son ensemble pour améliorer la mienne.

Un coup de gueule ?

Je déplore le manque de soutien et volonté de ceux qui devraient normalement soutenir la musique togolaise.

Où trouvez-vous les moyens pour investir dans la musique ?

C’est Dieu qui me procure les moyens, surtout avec mes petits efforts. Il faut quand même dire que ma musique n’est pas forcément d’avoir toute suite de l’argent mais d’apporter l’évangile à toute l’humanité pour un changement de vie.

Qu’est ce que vous détestez ?

Je déteste le retard, le manque de respect et la rancune. Etre rancunier ne resoud rien. Au contraire. C’est à travers la communication que nous pouvons arriver à nous comprendre; ça ne sert à rien d’accuser les gens à tord.

Un coup de cœur ?

Au-delà de tout, il y a quand même des bonnes volontés à qui nous présentons ici nos sincères remerciements. Sans ces bonnes volontés, nous serons déjà essoufflés.

Votre vœu le plus cher ?

Je souhaite que les artistes togolais soient unis et parlent d’une même voix pour l’évolution de notre musique. Les premiers responsables en charge du développement de la musique doivent également faire des efforts pour une véritable éclosion de notre musique ; et que l’évangile atteigne toutes les populations à travers nos chansons gospel.

Qu’est-ce que vous avez de plus cher ?

La foi en Dieu.

Votre plat préféré ?

Mon plat préféré c’est du riz avec poisson frais ou lan mou mou déssi… rires… Le dernier disque que vous avez acheté ?

Le dernier disque que j’ai acheté c’est le troisième album de Madame Pasteur Abitor et le dernier de King Mensah.

Votre parfum préféré ?

Je ne suis pas trop cosmétique. Rires…

Votre plus grand succès ?

Mon plus grand succès, c’est d’avoir repris confiance en moi par la grâce pour être arrivée à cette étape de ma carrière.

Votre plus grande déception ?

Le décès de mon mari. Ce fut un coup dur.

Votre idée du bonheur ?

Le bonheur pour moi c’est d’accepter qu’on est heureux.

Votre plus grande peur ?

Ma plus grande peur c’est de perdre mon public